C’est en 2011 que Stéphane Couturier met les pieds pour la première fois à La ville et ses mutations, sont le coeur de cette exposition, dédiée au renommé Fernand Pouillon. C’est en 2011 que Stéphane Couturier met les pieds pour la première fois à Alger. Il est surpris par la complexité de cette ville et subjugué à la découverte des bâtiments uniques construits par Fernand Pouillon. L’environnement et les pierres de ces lieux ne le laissent pas indifférent... Il ressent rapidement le besoin de comprendre et d’explorer l’architecture et l’ambiance qui s’y trouve.
Cette exploration d’une telle profondeur, face à un regard superficiel, a nécessité une analyse des structures, des façades et une rencontre avec ses habitants. Après avoir été plongé dans les projets de Pouillon pendant près de six années complètes, l’artiste a découvert que les paysages de Pouillon étaient en fait devenus une “architecture vivante”. En effet, Stéphane Couturier comprit qu’il pouvait créer et s’inspirer, grâce aux mouvements incessants de la vie qui s’y trouve, les gens devenus partie intégrante de l’architecture. Le temps passe et change sans cesse le paysage et les couleurs.
Les pierres et les façades monumentales présentées ici racontent l’histoire de l’Algérie et de Pouillon, ce grand architecte humaniste. Aujourd’hui, malgré les blessures du temps, ces pierres restent debout, comme des monuments qui témoignent de la réalité derrière les propres mots de Fernand Pouillon : “Pour la première fois peut-être dans les temps modernes, nous avions installé des hommes dans un monument. Et ces hommes qui étaient les plus pauvres de la pauvre Algérie, l’ont compris”.
Cette exposition présente la vision plutôt kaléidoscopique de Stéphane Couturier sur la série Climat de France. A travers l’observation des différentes photographies, des vidéos et de la toile monumentale installée sur le donjon du château de Belcastel, nous sommes plongés dans une période charnière de l’histoire contemporaine algérienne. Nous découvrons, à travers le regard de cet artiste plasticien, les visages et les couleurs des communautés qui font vivre et vibrer les lieux et les projets de l’incomparable Fernand Pouillon.
Ironiquement, Stéphane Couturier et Fernand Pouillon ne se sont jamais connus, mais sont réunis ici, aujourd’hui, grâce à une collaboration sur le projet du “Futur Composé”.
-Heidi Leigh Curateur